Emissions territoriales de gaz à effet de serre
Nature de l’indicateur :
Indicateur permettant de suivre l’évolution des émissions de gaz à effet de serre en France. Les émissions considérées sont les émissions territoriales, c’est-à-dire les émissions de GES directement émises sur le territoire national, en particulier les émissions de la production sur le territoire de l’ensemble des biens et services, qu’ils soient destinés à la demande intérieure ou aux exportations. Cet indicateur n’intègre pas les émissions et absorptions liées à l’utilisation des terres, aux changements d’affectation des terres et à la foresterie (UTCATF).
Cet indicateur comprend deux sous-indicateurs :
A. Emissions territoriales de GES (hors UTCATF)
B. Emissions territoriales de GES par habitant (hors UTCATF) (tCO2e/hab)
Périmètre géographique :
Périmètre « Kyoto », soit la France métropolitaine et les Outre-mer appartenant à l’UE
Variations climatiques :
Données non corrigées des variations climatiques
Observations :
Les données issues des inventaires élaborés chaque année pour répondre aux normes de la CCNUCC, sont les plus courantes et celles actuellement privilégiées pour le suivi des politiques nationales et les comparaisons internationales.
Évolution :
A) Émissions territoriales de GES (hors UTCATF) (Mt CO2e)
Les émissions territoriales de GES (hors secteur des terres et forêts) de 2019 s’établissent à 436 MtCO2e, en baisse de 1,9 % (-8,6 MtCO2e) par rapport à 2018, ce qui représente une baisse de 19,8% par rapport à 1990, respectant ainsi la part annuelle indicative du second budget carbone la SNBC2 (443 MtCO2e) avec une marge de 7 MtCO2e. La baisse 2019/2018 est supérieure à la baisse moyenne attendue par la trajectoire de la SNBC entre ces deux années (-1,5 % par an).
Les premières estimations d’émissions pour 2020 (les valeurs d’émission d’une année N donnée sont connues de façon provisoire en juin de l’année N+1, et de façon définitive en juin de l’année N+2) sont de 396 MtCO2e (hors secteur des terres et forêts), en baisse de 9% par rapport à 2019. Ce chiffre est très largement inférieur à la part annuelle indicative pour 2020 qui est de 436 MtCO2e. Cette évolution s’explique en grande partie par la mise en place de mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19 qui a limité fortement la demande d’énergie dans l’industrie (-10,0%) et les transports (-16,3%), mais également par une année particulièrement douce avec un indice de rigueur le plus élevé depuis 1970 : les émissions du secteur de la production et transformation de l’énergie baisseraient donc 9,7% par rapport à 2019.
En France, les émissions de GES nationales (hors puits de carbone de l’UTCATF) se situaient à un niveau moyen de 550 Mt CO2e entre 1990 et 2005. Après une période de baisse entre 2005 et 2014 (-2,3 %/an en moyenne), les émissions étaient reparties à la hausse (+0,7 %/an en moyenne) entre 2014 et 2017, du fait des secteurs de l’énergie, du transport et du chauffage notamment. Depuis 2018, les émissions sont de nouveau en baisse (-4,1% en 2018, -1,9% en 2019 et 9,2% en 2020 (pré-estimation), une baisse exceptionnelle liée à la crise sanitaire mondiale de la Covid-19.
Les émissions de 2019 (436 Mt CO2e) et de 2020 (396 Mt CO2e) représentent les niveaux les plus bas enregistrés depuis 1990.
Source : Citepa, avril 2021 - Format SECTEN
B) Émissions territoriales de GES par habitant (Hors UTCATF) (tCO2e/hab)
Rapportées par habitant, les émissions territoriales en 2019 s’établissaient à 6,5 tonnes de CO2 e/hab, en baisse de 30 % par rapport aux émissions territoriales de GES par habitant (hors UTCAF) de 1990.
En 2020, elles s’établiraient, selon les premières estimations d’émissions à 5,9 tonnes de CO2 e/hab.