Emissions de gaz à effet de serre du secteur agricole en distinguant les émissions de protoxydes d’azote (N2O), de méthane (CH4) et de dioxyde de carbone (CO2)
Nature de l’indicateur :
Indicateur permettant de suivre l’évolution des émissions directes de gaz à effet de serre du secteur de l’agriculture en France.
Périmètre géographique :
Périmètre « Kyoto », soit la France métropolitaine et les Outre-mer appartenant à l’UE
Variations climatiques :
Données non corrigées des variations climatiques
Observations :
Le CITEPA a opéré des changements méthodologiques conduisant à un ajustement de l’inventaire pour le secteur Agriculture / sylviculture de -1,7 MtCO2e en 2015 par rapport à la référence pour les budgets-carbone. Ces modifications restent sans incidence sur les émissions totales.
Évolution :
Le secteur de l’Agriculture, principal contributeur au sein de la chaîne alimentaire, est le troisième secteur émetteur de gaz à effet de serre avec 83,1 Mt CO2e en 2019 (soit 19,1 % des émissions nationales), pour une part annuelle indicative du budget carbone du secteur de 84,62 MtCO2e. Entre 2018-2019, les émissions du secteur ont baissé de 1,2% (-1 Mt CO2e). Entre 2015 et 2019 les émissions du secteur ont baissé de 4,9% contre -5% dans l’AMS.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’agriculture sont caractéristiques, car majoritairement composées d’autres molécules que le CO2 et issues de processus biologiques. L’essentiel des émissions est constitué de méthane (CH4 45%), principalement liées à l’élevage (fermentation entérique chez les ruminants) et de protoxyde d’azote (N2O 42%), principalement liées à la fertilisation azotée des cultures (fertilisants minéraux et organiques).
Les émissions liées à la consommation d’énergie du secteur ne représentent que 12 % du total (consommations d’énergie fossile par les engins agricoles ou les bâtiments d’exploitation).
Les émissions de GES du secteur agricole ont diminué de 10% entre 1990 et 2019 : cette baisse est principalement liée à la diminution de la taille du cheptel bovin (animaux moins nombreux mais plus productifs) et à la baisse de la fertilisation azotée en culture. Le poids du secteur dans les émissions totales a néanmoins augmenté de 2 points entre 1990 et 2019.
Sur la période récente 2015-2019, les émissions de GES du secteur de l’agriculture diminuent lentement (-0,3% en 2015, -2,3% en 2016, -0,1% en 2017, -1,4% en 2018, -1,2% en 2019). La trajectoire du scénario de la SNBC2 vise une réduction de 1,42 % par ans en moyenne entre 2020 et 2023 (fin du deuxième budget carbone).
Les premières estimations d’émissions pour 2020 (les valeurs d’émission d’une année N donnée sont connues de façon provisoire en juin de l’année N+1, et de façon définitive en juin de l’année N+2) sont de 83 MtCO2e (sans évolution par rapport à 2019), pour une part annuelle indicative du budget carbone du secteur de 83,4 MtCO2e.
Source : Citepa, avril 2021 - Format SECTEN
Rapport annuel d’inventaire, format SECTEN, Ed. 2021