Chronologie du puits forestier
Nature de l’indicateur :
Suivi du puits du secteur forestier français (séquestration de carbone en forêt et dans les produits bois).
Périmètre géographique :
Périmètre « Kyoto », soit la France métropolitaine et les Outre-mer appartenant à l’UE
Variations climatiques :
Données non corrigées des variations climatiques
Observations :
Le puits du secteur forestier est composé du puits de la forêt et des produits bois. Ce dernier est cependant beaucoup moins important que le puits de la forêt.
Évolution :
Le puits du secteur forestier est composé du puits de la forêt et des produits bois. Ce dernier est cependant beaucoup moins important (1,5%) que le puits de la forêt (98,5%). La SNBC vise le renforcement du puits forestier en améliorant l’importance du puits associé aux produits bois (en se reposant moins fortement sur le puits forestier mais de façon plus sécurisée).
En 2019, le puits forestier s’établit à 51,85 Mt CO2e en hausse de 16% par rapport à 1990.
Le puits forestier a augmenté jusqu’en 2008. Une stagnation voire une diminution du puits est observée dans les années récentes :
- Les tempêtes de 1999 et de 2009 ont généré des dégâts importants et sont à l’origine de baisses ponctuelles du puits (forte mortalité en forêt). Il est important de noter que la récolte forestière a augmenté ponctuellement les années suivant les épisodes de tempêtes en 1999, et dans une moindre mesure en 2009 et
que tous les réservoirs de carbone sont fortement impactés par ces perturbations. - Une stagnation voire une diminution du puits est observée dans les années récentes, dues à une hausse du prélèvement de bois (principalement de bois énergie) alors que la croissance nette en forêt (croissance et mortalité) est relativement stable sur les années les plus récentes. Cette nouvelle tendance demande encore à être confirmée, il faudra pour cela bénéficier de plusieurs campagnes supplémentaires d’inventaire forestier, la modélisation ne permettant pas actuellement d’affirmer avec certitude la tendance d’évolution du puits (en revanche, la tendance à la hausse du stock de bois en forêt est pour sa part assuré sur un horizon lointain).
Il est à noter que des éléments ayant eu lieu lors des années récentes (telle que l’épisode de surmortalité 2018-2020 lié aux scolytes dans le Nord-Est) pourront avoir un impact dans l’inventaire dans plusieurs années. En effet, l’utilisation des campagnes IFN quinquennales entraine d’une part un décalage quant à l’année la plus récente disponible (par exemple, en 2020, la campagne 2014-2018 (donc relative à l’année médiane 2016) est intégrée à l’inventaire).
D’autre part, ces campagnes quinquennales tendent à lisser les variations interannuelles et donc l’impact des phénomènes de court ou moyen terme.
Le bilan des produits bois (c’est-à-dire le bilan, chaque année, entre nouveaux produits bois, stockant temporairement du carbone, et les produits bois partant en fin de vie) représente un puits net, mais ce puits diminue depuis 1990, en raison de production plus forte de produits à plus courte durée de vie.
Source : Citepa, avril 2021 - Format SECTEN