Emissions de gaz à effet de serre du secteur de la production d’énergie
Nature de l’indicateur :
Indicateur permettant de suivre l’évolution des émissions directes de gaz à effet de serre du secteur de la production d’énergie en France.
Périmètre géographique :
Périmètre « Kyoto », soit la France métropolitaine et les Outre-mer appartenant à l’UE
Variations climatiques :
Données non corrigées des variations climatiques
Évolution :
Le secteur de l’industrie de l’énergie comprend les émissions de la production d’énergie (centrales électriques, production de chaleur, incinération de déchets avec récupération d’énergie), les émissions liées à la transformation d’énergie (raffineries, transformation de combustibles minéraux solides…) et l’extraction et la distribution d’énergie (pétrole, gaz naturel, charbon, etc.).
Les émissions du secteur de l’Industrie de l’énergie s’établissent à 42,48 Mt CO2e en 2019 (pour une part annuelle indicative du budget carbone du secteur de 50,66 Mt CO2e). Entre 2018 et 2019, les émissions du secteur ont baissé de 5,6% (-2,5 Mt CO2e).
Les émissions de CO2e du secteur de l’industrie de l’énergie ont baissé de 46% entre 1990 et 2019. Le rythme de réduction annuel moyen des émissions s’élève à 0,6 % par an sur 1990-2010 et à 4,9 % par an sur la période 2011-2019. La contribution de ce secteur dans les émissions nationales est également en baisse, passant de 14% en 1990 à 10% en 2019.
La production d’électricité compte pour 47 % des émissions du secteur en 2019, ce qui en fait le principal contributeur en termes d’émissions du secteur. Viennent ensuite le sous-secteur du raffinage du pétrole qui correspond à 21 % des émissions de 2019, puis celui des réseaux de chaleur urbains (9 % des émissions). Les 23 % restantes sont majoritairement dues aux incinérateurs d’ordures ménagères dont l’énergie finale est récupérée afin d’être transformée en chaleur ou en l’électricité et, pour une part moindre, au procédé d’extraction et de distribution des combustibles fossiles.
Entre 2015 (point de référence pour les objectifs fixés par la SNBC2) et 2019, les émissions du secteur ont baissé de 9,1%.
La baisse observée des émissions s’explique principalement par l’évolution du mix énergétique, avec le développement marqué des centrales nucléaires et l’abandon progressif des combustibles les plus polluants, en particulier le charbon et le fioul.
A titre informatif, en 2019, la production d’électricité en France provient à 72% du nucléaire et à 18% d’énergies renouvelables. A noter que, pour la production d’électricité française, la croissance de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique se fait en remplacement des combustibles fossiles des centrales thermiques françaises et étrangères et non du nucléaire, ayant donc un aspect positif sur les émissions de GES.
Source : Citepa, avril 2021 - Format SECTEN
Les premières estimations d’émissions pour 2020 (les valeurs d’émission d’une année N donnée sont connues de façon provisoire en juin de l’année N+1, et de façon définitive en juin de l’année N+2) sont de 38,36 MtCO2e (pour une part annuelle indicative du budget carbone du secteur de 51,66 MtCO2e), en baisse de 9,7% par rapport à 2019. Cette évolution s’explique par plusieurs facteurs : d’une part une année 2020 particulièrement douce, et également par une moindre demande liée au ralentissement de l’activité économique.
Les émissions 2019 et 2020 (provisoires) sont bien inférieures au budget-carbone sectoriel qui s’avère avoir été assez prudent.